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Demande directe (CEACR) - adoptée 2018, publiée 108ème session CIT (2019)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Région administrative spéciale de Hong-kong (Ratification: 1997)

Autre commentaire sur C122

Observation
  1. 1996

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Articles 1 et 2 de la convention. Tendances de l’emploi et mise en œuvre d’une politique active de l’emploi. La commission prend note du rapport détaillé du gouvernement, y compris des statistiques détaillées sur l’emploi et le chômage, ventilées par secteur, âge et sexe. Elle prend également note des informations fournies sur le rôle des organisations non gouvernementales (ONG) dans la fourniture de services d’appui à l’emploi. Le gouvernement indique que ses politiques économiques visent à consolider les industries piliers de la Région administrative spéciale de Hong-kong (RASHK) (négoce et logistique, tourisme, services financiers et services aux entreprises et services professionnels), tout en favorisant les industries émergentes et celles dans lesquelles la RASHK a un avantage comparatif, et à explorer de nouveaux domaines de croissance économique. Le gouvernement indique que, bien que la croissance économique ait stagné de 2014 à 2016, le marché du travail est demeuré en grande partie stable, avec des taux de chômage globaux variant entre 3,3 pour cent et 3,4 pour cent en 2014 et 2016. Au premier trimestre de 2017, le taux de chômage global était de 3,2 pour cent (3,5 pour cent pour les hommes et 2,8 pour cent pour les femmes). Le gouvernement rapporte que le taux général de sous-emploi est resté stable (1,6 pour cent en 2014, 1,4 pour cent en 2015 et 2016 et 1,2 pour cent au cours du premier trimestre de 2017). Entre le quatrième trimestre de 2014 et le premier trimestre de 2017, le nombre de personnes employées a légèrement augmenté, passant de 3 772 600 à 3 822 400 au cours du premier trimestre de 2017. Le gouvernement attribue cette augmentation en partie à l’introduction du salaire minimum légal en mai 2011, ainsi qu’aux augmentations de salaire octroyées en 2013 et 2015, qui ont encouragé les personnes à entrer ou retourner sur le marché du travail. La commission note avec intérêt la diversité des mesures actives du marché du travail mises en œuvre au cours de la période à l’examen, notamment le programme de subventions au transport pour l’incitation au travail, qui aide les travailleurs à faible revenu en diminuant leurs frais de déplacement pour se rendre au travail et en revenir, et les encourage à trouver ou à conserver un emploi; le Programme Charte de l’emploi axé sur les talents et la reconnaissance des organisations inclusives (Talent-Wise Employment Charter and Inclusive Organizations Recognition Scheme); ainsi que des mesures visant à faciliter l’accès au marché du travail des travailleurs non originaires de la RASHK. La commission note que le régime d’allocations familiales pour les familles de travailleurs à faible revenu (LIFA) a contribué à réduire les charges financières des familles de travailleurs à faible revenu, en vue d’encourager l’autosuffisance par le travail. Le gouvernement indique que, de mai 2016 à mai 2017, 55 522 demandes d’allocation ont été reçues et qu’un montant total de 635 millions de dollars de Hong-kong a été approuvé. De plus, la commission se félicite que le gouvernement continue de mettre l’accent sur la promotion de la formation tout au long de la vie et l’amélioration de l’employabilité grâce à un programme de formation préalable à l’emploi et en cours d’emploi dont bénéficient chaque année 250 000 étudiants. La commission prie le gouvernement de continuer de fournir des informations, y compris des données statistiques ventilées par sexe et par âge, sur les tendances de l’emploi dans tous les secteurs de l’économie. Elle le prie en outre de fournir des informations sur l’impact des politiques actives du marché du travail et les programmes correspondants mis en œuvre, notamment ceux qui concernent l’intégration des travailleurs étrangers sur le marché du travail local. Elle le prie également de continuer de fournir des informations actualisées sur les mesures mises en œuvre pour promouvoir la formation tout au long de la vie et améliorer l’employabilité, y compris des informations actualisées sur la manière dont les partenaires sociaux et les autres acteurs concernés participent à l’élaboration, à la mise en œuvre, au contrôle et à l’examen des politiques et programmes pour l’emploi, notamment les programmes d’enseignement et de formation professionnels.
Services de l’emploi. La commission prend note de l’indication du gouvernement selon laquelle le Département du travail a enregistré 3 987 362 vacances de poste contre 452 160 placements pendant la période considérée, soit une augmentation de 16,3 pour cent et une baisse de 3,9 pour cent respectivement, au regard des périodes correspondantes de 2011 à 2014. La commission note également que le Département du travail exploite les synergies entre ses programmes, observant par exemple que, depuis septembre 2014, le Département du travail met en œuvre le programme Ambassadeur des services d’emploi pour les minorités ethniques, dans le cadre duquel des stagiaires du Programme de formation préalable à l’emploi pour les jeunes (YETP) sachant parler une langue des minorités ethniques sont engagés comme ambassadeurs du service d’emploi dans les centres d’emplois du Département du travail ou de recrutement en entreprise. En mai 2017, le Département du travail a embauché 94 stagiaires dans le cadre de ce programme, ce qui améliore les services offerts aux demandeurs d’emploi issus de minorités ethniques, tout en améliorant dans le même temps les chances des jeunes diplômés du YETP à trouver du travail. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations sur les programmes offerts par les services de l’emploi et leurs résultats.
Jeunes. La commission note que, au cours de la période considérée, les taux de chômage globaux des personnes âgées de 15 à 19 ans et de 20 à 29 ans étaient sensiblement plus élevés que le taux de chômage général. En 2014, le taux de chômage était de 11,8 pour cent (14,5 pour cent pour les hommes et 9,2 pour cent pour les femmes) pour les personnes âgées de 15 à 19 ans et de 5,3 pour cent (6,1 pour cent pour les hommes et 4,7 pour cent pour les femmes) pour les personnes âgées de 20 à 29 ans. La commission constate que ces taux sont restés stables, notant que, au premier trimestre de 2017, le taux de chômage global des personnes âgées de 15 à 19 ans était de 11,7 pour cent (13,1 pour cent pour les hommes et 10,4 pour cent pour les femmes) et 5,4 pour cent pour les personnes âgées de 20 à 29 ans (6,6 pour cent pour les hommes et 4,4 pour cent pour les femmes). Le gouvernement indique que des programmes spécifiques ont été mis en œuvre en 2014 et 2015, en collaboration avec les employeurs, dans le but de faciliter la transition des jeunes de l’école au travail. Le YETP offre une formation et un soutien à l’emploi des jeunes qui quittent l’école entre 15 et 24 ans avec ou sans diplôme, et met en relation les employeurs confrontés à une pénurie de main-d’œuvre et les jeunes demandeurs d’emploi. La commission prend également note du programme Action S5 lancé en 2010, qui offre des possibilités de formation en cours d’emploi à 466 jeunes ayant un faible niveau d’éducation, des besoins affectifs, des troubles du comportement ou des difficultés d’apprentissage. Le programme Action S5 a pris fin en 2016 et a été remplacé par le programme Lancement de carrière en 2017. Le gouvernement se réfère également aux programmes de prêts en faveur des étudiants de l’enseignement supérieur et de la formation continue, dont un montant de 1,58 milliard de dollars de Hong-kong a été approuvé jusqu’au 31 mai 2017, ainsi qu’à l’Equipe spéciale pour la promotion de la formation professionnelle, qui a formulé 27 recommandations dans le cadre d’une stratégie en trois volets. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les résultats des mesures et programmes mis en œuvre pour promouvoir l’emploi des jeunes, en particulier en ce qui concerne les jeunes ayant des besoins spéciaux et pour donner suite à la recommandation de l’Equipe spéciale sur la promotion de l’enseignement professionnel.
Autres groupes exposés aux déficits de travail décent. La commission prend note de l’approche multidimensionnelle de la Direction du travail, qui est mise en œuvre en collaboration avec des ONG et vise à promouvoir l’emploi des personnes handicapées. Dans le cadre de cette approche, la direction offre toute une gamme de services de soutien – services de conseil spécifiques, lieux de travail protégés, emploi subventionné, formation en cours d’emploi destinée aux jeunes handicapés. Le gouvernement fait également état de l’organisation de cours de formation pour les minorités ethniques, offerts dans six langues des minorités ethniques. Des mesures complémentaires visent d’autres groupes en situation de vulnérabilité, tels que les anciens toxicomanes, les condamnés, les nouveaux arrivants dans la RASHK, ainsi que la poursuite de la fourniture de services spécifiques aux bénéficiaires de prestations de sécurité sociale, pour lesquels 5 100 places ont été réservées dans les cours de formation entre 2017 et 2018. La commission prie le gouvernement de continuer de fournir des informations détaillées, y compris des données statistiques ventilées, sur les mesures prises pour répondre aux besoins en matière d’emploi des groupes exposés aux déficits de travail décent, ainsi que sur l’impact de ces mesures sur la réalisation des objectifs de la convention.
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