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Demande directe (CEACR) - adoptée 2009, publiée 99ème session CIT (2010)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Venezuela (République bolivarienne du) (Ratification: 1982)

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1. Articles 1 et 2 de la convention. Application de la politique de l’emploi dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée. La commission prend note des informations transmises par le gouvernement en août 2008 en réponse à la demande directe de 2007. Elle note que, d’après les données communiquées par le gouvernement, entre janvier 2004 et décembre 2007, la population active est passée de 9 793 825 personnes à 11 707 121 personnes, 1 900 000 emplois ayant été créés. D’après les explications du gouvernement, la diminution de la population active a entraîné une baisse significative du nombre de chômeurs, et le taux de chômage a diminué entre janvier 2004 et décembre 2007, passant de 19,1 pour cent à 6,2 pour cent. Ces résultats ont été obtenus au moyen d’une amélioration des processus de croissance économique, caractérisée par une transformation plus poussée en vue de la reconstitution du parc industriel, d’une incitation à la construction, d’une modernisation des télécommunications, de la mise en œuvre d’une conception nouvelle de la production agricole et d’actions visant à faciliter le financement de la production grâce à l’accès des petites et moyennes entreprises au crédit. Le gouvernement indique aussi que l’un des objectifs stratégiques de la Mission Che Guevara est de placer l’emploi au cœur de la politique économique et sociale aux niveaux national, régional, local et communal. La commission invite le gouvernement à continuer de donner des informations sur les mesures prises pour créer des emplois productifs, stables et de qualité. La commission rappelle au gouvernement son intérêt pour les informations sur le volume et la répartition de la main-d’œuvre, l’ampleur et la répartition de l’emploi, du chômage et du sous-emploi, et souhaiterait savoir comment ces informations ont été utilisées comme point de départ pour revoir régulièrement, dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée, les mesures de politique de l’emploi à adopter en vue d’atteindre les objectifs de la convention.

2. Travailleurs de l’économie informelle. La commission prend note de la légère tendance au recul de l’emploi informel grâce aux programmes publics axés sur le renforcement de l’activité productive, l’universalisation de la sécurité sociale et le soutien apporté au secteur des petites et moyennes entreprises. La commission note que malgré les mesures encouragées, les travailleurs informels représentent près de la moitié de la population active, soit environ 5,5 millions de personnes. La commission prie le gouvernement de donner, dans son prochain rapport, des informations sur les mesures prévues pour faciliter l’accès des travailleurs de l’économie informelle aux ressources, aux marchés des produits, au crédit, aux infrastructures, aux moyens de formation, aux connaissances techniques et aux technologies les plus sophistiquées. Elle lui demande aussi de transmettre, dans son prochain rapport, des informations sur les effets qu’ont eus les mesures adoptées dans le cadre de la résolution no 2888 de 2003 et les autres mesures adoptées actuellement pour promouvoir et développer l’activité des petites et moyennes entreprises en termes de création d’emplois.

3. Promotion de l’emploi et groupes vulnérables. La commission note que le taux de chômage des personnes de plus de 45 ans a tendance à baisser. Elle prend également note des mesures adoptées pour que l’activité des personnes au foyer soit reconnue comme activité économique, et des mesures destinées à insérer dans le marché du travail les femmes se trouvant dans une situation d’extrême pauvreté. De plus, des mesures ont été adoptées pour encourager l’insertion dans le marché du travail des personnes handicapées et leur participation aux plans de formation professionnelle. La commission note que le taux de chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans a diminué pour atteindre 11,5 pour cent en 2007. La commission prie le gouvernement de donner, dans son prochain rapport, des informations sur les mesures adoptées pour garantir que les travailleurs les plus vulnérables trouvent un emploi durable, notamment pour que les jeunes n’occupent pas d’emplois précaires et aient la possibilité d’acquérir des connaissances suffisantes leur permettant de rester sur le marché du travail.

4. Article 3. Consultation des partenaires sociaux en matière de politique de l’emploi. Le gouvernement indique que le dialogue social est un mécanisme fondamental pour contribuer au renforcement et à la reconstitution du tissu productif national. Ce mécanisme est efficace pour assurer la participation des travailleurs et des travailleuses. Dans ce contexte, la commission prend note de l’Accord-cadre de responsabilité partagée pour la transformation de l’industrie, qui vise notamment à préserver les emplois et à en générer. La commission se permet d’insister sur l’importance d’assurer la pleine coopération des représentants des personnes concernées par l’élaboration de politiques de l’emploi, et d’obtenir l’appui nécessaire pour que cette coopération ait lieu. La commission espère que le gouvernement fournira des informations sur les résultats des consultations relatives à la politique de l’emploi menées avec les partenaires sociaux et les représentants d’autres secteurs de la population active, comme les travailleurs du secteur rural et de l’économie informelle.

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