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Observación (CEACR) - Adopción: 1991, Publicación: 78ª reunión CIT (1991)

Convenio sobre la política del empleo, 1964 (núm. 122) - Perú (Ratificación : 1967)

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La commission note que le rapport du gouvernement n'a pas été reçu. Elle se voit donc obligée de renouveler son observation précédente, qui était conçue dans les termes suivants:

1. La commission a pris note du rapport détaillé du gouvernement pour la période s'étant terminée le 30 juin 1988. Le gouvernement a poursuivi depuis 1985 une politique économique tendant à favoriser l'expansion de la demande intérieure et la pleine utilisation des capacités en place, dans le dessein de réactiver la production, d'augmenter l'emploi et les salaires et d'améliorer la répartition des revenus. Pour faciliter l'incorporation de la main-d'oeuvre dans le marché du travail, le gouvernement a mis sur pied des programmes spécifiques de création d'emplois, tels que le programme d'appui au revenu temporaire (PAIT), destiné à augmenter les revenus de l'emploi pour les populations des banlieues urbaines marginales, et le programme d'emploi d'urgence, destiné à faciliter l'engagement de nouveaux travailleurs à des emplois à durée déterminée (PROEM). 2. Les données transmises par le gouvernement dans son rapport mettent en évidence les résultats positifs de cette stratégie en 1986-87. La croissance rapide du produit intérieur brut (8,3 pour cent en 1986 et 6,9 pour cent en 1987) a eu pour conséquence des niveaux d'emploi plus élevés, tandis que diminuaient les taux de chômage et de sous-emploi. Dans la zone métropolitaine de Lima, le taux de chômage est passé de 5,4 pour cent en 1986 à 4,8 pour cent en 1987. A partir du deuxième semestre de 1987, le rythme de la production a commencé à diminuer du fait de l'épuisement progressif de la capacité de certains secteurs industriels, de la moindre disponibilité en devises nécessaires pour approvisionner l'industrie en matières premières et de la forte dépendance du pays pour ce qui est des capitaux et de la technologie en provenance de l'étranger. Une telle situation a provoqué de fortes pressions inflationnistes dues à l'excédent de la demande. Le gouvernement espérait un taux de croissance du PIB de 2,9 pour cent en 1988. Toutefois, selon les estimations de l'Institut national de planification, mentionnées dans le rapport du gouvernement, une chute du PIB (de l'ordre de 8 à 10 pour cent en 1988 par rapport à 1987) et une forte détérioration de la situation de l'emploi et des rémunérations réelles étaient prévues. Des données plus récentes disponibles au Bureau, notamment celles qui proviennent du Programme régional pour l'emploi en Amérique latine et dans les Caraïbes (PREALC), dont la commission a pris connaissance, ont confirmé ces prévisions et tendances pour 1988. 3. Pour ce qui concerne sa politique à moyen terme, le gouvernement fournit des informations sur les objectifs et la stratégie définis dans le plan de 1986-1990. Ce plan prévoit la création de plus d'un million d'emplois, dont 500.000 emplois temporaires dans le cadre du PAIT. Le gouvernement déclare à cet effet que, compte tenu des limites de la dynamique de la production pour absorber le nombre actuellement important de chômeurs et les effectifs croissants de main-d'oeuvre, il est indispensable, durant la période considérée, que l'Etat maintienne en permanence des programmes de création d'emplois et d'appui au secteur non structuré et au secteur rural. Pour ce qui est notamment du secteur non structuré, qui constitue selon le gouvernement 40,9 pour cent de la population totale économiquement active, il joue un rôle important en tant que source de revenus et d'emplois, et la solution des problèmes qu'il pose revêt une priorité de premier rang. Le gouvernement met à cet égard en oeuvre un projet de développement social et d'emploi (PRODESE), destiné à améliorer les conditions d'emploi, la productivité et les revenus de la population exerçant une activité dans le secteur non structuré urbain. L'affectation des investissements publics, au bénéfice d'activités à forte densité de main-d'oeuvre, la redéfinition d'options technologiques et la planification des ressources humaines constituent d'autres objectifs importants pour 1986-1990. 4. La commission a pris dûment note des informations fournies par le gouvernement dans son rapport et de ses réponses, point par point, aux commentaires formulés dans l'observation et la demande directe de 1988. Ces dernières années, des efforts particuliers ont été déployés pour augmenter l'emploi et le niveau de vie des catégories les plus vulnérables de la population. La commission n'en est pas moins préoccupée par l'évolution de la situation économique depuis 1988, qui se caractérise par la récession, des pressions inflationnistes, la mise en oeuvre de mesures d'austérité, avec ses effets sur l'emploi, la médiocre productivité du travail et les bas niveaux des revenus au sein du secteur non structuré urbain et dans les zones rurales. Dans ce contexte difficile pour l'application de la convention, la commission veut croire que le gouvernement continuera à ne ménager aucun effort pour formuler et appliquer, en tant qu'objectif essentiel, une politique active tendant à promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi. Elle saurait gré au gouvernement de continuer à fournir des informations sur la réalisation des objectifs de l'emploi qui figurent dans ses plans et programmes de développement, en précisant les difficultés spécifiques rencontrées, de même que sur les principales politiques mises en oeuvre en application des articles 1, 2 et 3 de la convention. 5. D'autres questions plus spécifiques sur l'application de la convention sont soulevées dans une demande adressée directement au gouvernement.

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