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Observation (CEACR) - adopted 2022, published 111st ILC session (2023)

Human Resources Development Convention, 1975 (No. 142) - Venezuela (Bolivarian Republic of) (Ratification: 1984)

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Observation
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Articles 1 à 5 de la convention. Application de politiques et programmes d’orientation et de formation professionnelles. Collaboration avec les partenaires sociaux. La commission note que le gouvernement fait état du lancement, le 24 février 2021, du Système national de formation et d’autoformation de la classe ouvrière, dans le but de créer des espaces pour la formation scolaire des travailleurs. Afin d’en définir les lignes d’action, des groupes de travail ont été mis en place, avec des missions éducatives et des universités. Entre autres acteurs, des représentants d’organisations de travailleurs et des Centres de rencontre pour l’éducation et le travail (CEET) les accompagnent. Des groupes techniques de travail ont également été institués dans chaque entité fédérale pour cerner les besoins en formation professionnelle et scolaire des travailleurs dans les différents centres de travail visés. Le gouvernement indique que le but ultime de ces groupes de travail est d’élaborer et de mettre en œuvre les objectifs de formation définis dans l’ordre du jour du Conseil présidentiel du gouvernement populaire de la classe ouvrière. Ces objectifs comprennent les suivants: accréditation et certification des connaissances pratiques acquises par les travailleurs; systématisation des projets d’innovation réalisés par les travailleurs dans le domaine des nouvelles technologies; accréditation des facilitateurs qui agissent dans les centres de travail pour qu’ils contribuent à la formation de leurs collègues; élaboration de plans éducatifs formels et spécifiques aux niveaux national et local, dans divers secteurs – agriculture, pêche, mines. La commission note également que le gouvernement indique que, au 17 décembre 2021, 1 418 personnes avaient obtenu un diplôme à l’issue d’une formation dispensée par des missions éducatives (Robinson et Ribas), des universités et l’Institut national de formation et d’éducation socialiste (INCES) dans différentes villes. Le gouvernement ajoute que 2 642 travailleurs ont été accrédités. Il indique aussi qu’en mai 2022 huit innovations ont été systématisées et 24 travailleurs ont été certifiés pour des processus d’innovation et/ou d’amélioration de la production dans des établissements des secteurs de la cimenterie, de la cartonnerie et de l’alimentation. La commission prend note aussi des informations du gouvernement sur le nombre de personnes couvertes par les différents programmes de formation que l’INCES a mis en œuvre en 2022. À propos de l’accès des personnes en situation de handicap à la formation, le gouvernement indique que, entre 2021 et 2022, 839 travailleurs en situation de handicap ont participé à des activités de formation et d’auto-formation. Enfin, la commission note que le gouvernement fait référence d’une manière générale à l’application de divers programmes de formation et d’auto-formation collective, intégrale, continue et permanente pour les travailleurs et travailleuses, dans le cadre de l’INCES.
La commission note toutefois que les informations communiquées par le gouvernement ne permettent pas d’évaluer l’impact des mesures de formation et d’orientation professionnelles sur les groupes de travailleurs en situation de vulnérabilité, femmes, jeunes, personnes en situation de handicap, membres de peuples indigènes ou tribaux, et personnes dans des zones rurales ou des communautés éloignées, entre autres. À cet égard, la commission rappelle que l’article 1, paragraphe 5, de la convention prévoit que «[les] politiques et [les] programmes [d’orientation et de formation professionnelles] devront encourager et aider toutes personnes, sur un pied d’égalité et sans discrimination aucune, à développer et à utiliser leurs aptitudes professionnelles dans leur propre intérêt et conformément à leurs aspirations, tout en tenant compte des besoins de la société». Dans le même ordre d’idées, le paragraphe 5, alinéas g) et h), de la recommandation (nº 195) sur la mise en valeur des ressources humaines, 2004, souligne la nécessité de prendre des mesures pour promouvoir l’égalité des chances entre femmes et hommes dans l’éducation et la formation tout au long de la vie, et de promouvoir l’accès à l’éducation et à la formation tout au long de la vie des jeunes, des personnes peu qualifiées, des personnes handicapées, des migrants, des travailleurs âgés, des membres de peuples indigènes, des minorités ethniques, des personnes en situation d’exclusion sociale, ainsi que des travailleurs des petites et moyennes entreprises, de l’économie informelle, du secteur rural et des travailleurs indépendants. Enfin, la commission note que le gouvernement n’indique pas non plus comment on garantit que les travailleurs sont libres de choisir les programmes d’orientation et de formation professionnelles auxquels ils participent. En conséquence, la commission prie instamment le gouvernement de fournir des informations détaillées et actualisées sur la nature et l’impact des mesures prises pour garantir l’accès des travailleuses et des travailleurs à l’orientation et à la formation professionnelles, en particulier les travailleurs en situation de vulnérabilité comme les femmes, les jeunes, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les membres de peuples indigènes ou tribaux, et les personnes dans des zones rurales ou des communautés éloignées. En outre, la commission prie instamment le gouvernement d’indiquer comment on garantit que les travailleurs sont libres de choisir les programmes d’orientation et de formation professionnelle auxquels ils participent, conformément à l’article 1, paragraphe 5, de la convention.
Article 5. Collaboration avec les organisations d’employeurs et de travailleurs. La commission rappelle que, depuis plus de dix ans, elle prie le gouvernement de fournir des informations sur la manière dont la collaboration avec les partenaires sociaux et les représentants du secteur privé est assurée dans l’élaboration et l’application des politiques et programmes d’orientation et de formation professionnelles pour atteindre les objectifs de la convention. La commission note toutefois que le gouvernement continue de ne pas fournir d’informations à ce sujet. La commission prie instamment donc le gouvernement de fournir des informations spécifiques et détaillées sur la manière dont les partenaires sociaux et les représentants du secteur privé ont été consultés en ce qui concerne l’élaboration, l’application et le suivi des politiques et programmes d’orientation et de formation professionnelles.
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