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Human Resources Development Convention, 1975 (No. 142) - Guinea (RATIFICATION: 1978)

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La commission note que le rapport du gouvernement n’a pas été reçu. Elle se voit donc obligée de renouveler ses précédents commentaires.
Répétition
Article 1 de la convention. Élaboration et mise en œuvre des politiques d’éducation et de formation. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement indique que le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle, de l’Emploi et du Travail a envisagé des mesures visant à qualifier la formation initiale des enseignants. Ces mesures incluent le rehaussement du niveau de recrutement des enseignants au baccalauréat unique et l’octroi d’une prime incitative de 150 000 francs guinéens par mois aux élèves-maîtres durant leurs deux ans de formation afin d’attirer les meilleurs candidats. Le gouvernement fait également état d’une libéralisation des initiatives privées ayant favorisé la prolifération des écoles privées qui sont fréquentées par un grand nombre de diplômés des Écoles normales d’instituteurs (ENI). Dans ce contexte, il précise qu’une structure étatique a été mise en place pour assurer le suivi, le contrôle et la coordination de ces écoles privées aux niveaux national et local. Le gouvernement indique que pour renforcer la relation formation/emploi, une stratégie de couplage de l’examen final et du concours de recrutement à la fonction publique est envisagée par une commission interministérielle regroupant la fonction publique, les finances, le budget, l’éducation nationale, l’alphabétisation et l’enseignement technique. Une stratégie ciblant la formation des jeunes est envisagée par le gouvernement à travers le projet «Booster les compétences pour l’employabilité des jeunes» (BOCEJ) dans lequel les institutions de formation technique et professionnelle et celles de l’enseignement supérieur sont impliquées en collaboration avec le secteur privé dans le montage des projets de formation pour un partenariat public-privé (PPP) en vue de favoriser l’employabilité des jeunes diplômés. Dans le cadre de la valorisation de la fonction d’instituteur, la commission prend note de la signature de l’arrêté conjoint no 2018/1629/MESRS/METFPET/SGG, du 21 mars 2018, portant délivrance des diplômes de licence aux bacheliers orientés dans les institutions de formation de type «B». Le gouvernement ajoute que pour faire face au manque d’enseignants, il a initié un projet de formation de 2 000 enseignants par an avec l’appui de la Banque mondiale. À cet effet, deux principales stratégies novatrices de formation ont été mises en œuvre: une formation d’urgence, composée de trois mois en institution et neuf mois de formation pratique, suivie par un retour de trois mois en institution; et une formation régulière, comprenant une formation en institution de neuf mois et neuf mois de formation pratique. La commission note que, selon le Programme sectoriel de l’éducation 2015-2017, le gouvernement a entrepris de multiples actions afin de lutter contre les disparités de genre dont souffrent les filles. La commission prie donc le gouvernement d’indiquer les mesures prises afin de mettre fin aux disparités de genre entre jeunes filles et garçons, ainsi que les résultats accomplis. Elle prie le gouvernement de communiquer des données statistiques ventilées par sexe et âge sur l’impact des mesures mises en œuvre dans le cadre des stratégies et programmes de formation susmentionnés, ainsi qu’une copie de l’arrêté du 21 mars 2018. La commission se réfère à ses commentaires sous la convention (no 122) sur la politique de l’emploi, 1964, et réitère sa demande au gouvernement de fournir des informations détaillées sur la façon dont il assure une coordination efficace entre les politiques et programmes d’orientation et de formation professionnelles et les politiques et programmes de l’emploi ainsi que sur la façon dont il encourage la formation tout au long de la vie telle qu’envisagée au paragraphe 3 a) de la recommandation (no 195) sur la mise en valeur des ressources humaines, 2004. La commission prie également le gouvernement d’indiquer l’impact desdites politiques sur la création d’emplois décents et l’élimination de la pauvreté conformément au paragraphe 16 de la recommandation. Enfin, elle prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les mesures de consultation et coordination entre les différents organismes compétents pour développer des politiques et des programmes complets et concertés d’orientation et de formation professionnelles.
Article 5. Coopération avec les partenaires sociaux. Le gouvernement indique que, pendant la mise en œuvre du projet de formation de 2 000 enseignants par an, les partenaires sociaux, les parents d’élèves, les élus locaux, la communauté et les organisations non gouvernementales étaient fortement impliqués. Il ajoute qu’il a décidé, en collaboration avec les partenaires sociaux qu’il était nécessaire de procéder à une révision de ce projet, qui était appliqué de 2011 à 2012. Dans ce contexte, le gouvernement et les partenaires ont mis en place à travers le programme sectoriel de l’éducation un nouveau modèle de formation avec l’appui institutionnel du CEPEC-International de Lyon. Le gouvernement indique que ce modèle en vigueur dans les ENI implique également la participation des partenaires sociaux dans sa mise en œuvre pendant les stages de formation pratique des élèves-maîtres. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations détaillées sur la participation des partenaires sociaux et les autres parties concernées à l’élaboration et à la mise en œuvre de politiques et programmes d’orientation et de formation professionnelles. Elle prie également le gouvernement de décrire toute procédure ou mécanisme de consultation établi à cet effet.
La commission espère que le gouvernement fera tout son possible pour prendre les mesures nécessaires dans un proche avenir.
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