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Human Resources Development Convention, 1975 (No. 142) - United Republic of Tanzania (RATIFICATION: 1983)

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Observation
  1. 2009
  2. 2003

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Article 1 de la convention. Formulation et mise en œuvre de politiques de formation et d’enseignement professionnels. La commission prend note de l’adoption, en juin 2021, du troisième plan quinquennal de développement national (FYDP III) 2021/22-2025/26, qui s’inscrit dans le prolongement des efforts déployés par le gouvernement pour atteindre les objectifs fixés dans le Projet national de développement 2025. Le FYDP III a pour principaux objectifs d’améliorer la disponibilité et la qualité de l’éducation et du développement des compétences. À cet égard, le FYDP III envisage la mise en œuvre des mesures suivantes: augmentation des dépenses pour l’éducation inclusive, les compétences et les initiatives de recherche et développement (R&D) liées à l’innovation; amélioration des infrastructures dans les institutions de formation et de développement pour les cadres spéciaux et rares; et révision et mise à jour des programmes d’études pour veiller à ce qu’ils soient adaptés aux besoins du marché du travail. En outre, le gouvernement indique l’adoption de la stratégie nationale de développement des compétences (NSDS) 2016-2026 qui a pour but de remédier à la pénurie de compétences en améliorant l’efficience et l’efficacité du système de développement des compétences. La NSDS couvre le développement des compétences formelles, non formelles et informelles. Le gouvernement fait également référence à la mise en œuvre du projet «Éducation et compétences au service d’emplois productifs (ESPJ)» dont l’objectif est de renforcer la capacité institutionnelle du système de développement des compétences du bénéficiaire et d’accroître les possibilités de développement des compétences axées sur le marché du travail et d’en améliorer la qualité. L’ESPJ se concentre sur six secteurs économiques à fort potentiel de création d’emplois: l’agriculture et l’agro-industrie, le tourisme et l’hôtellerie, le transport et la logistique, la construction, l’énergie et les technologies de l’information et de la communication (TIC). Le gouvernement fait également référence à l’élaboration d’une étude sur l’employabilité des diplômés de l’enseignement et de la formation professionnels (EFP), dont l’élaboration était prévue pour 2022, afin de déterminer et d’évaluer la qualité et la pertinence de leurs compétences sur le marché du travail. En outre, le gouvernement signale que le nombre d’établissements techniques enregistrés est passé de 429 en 2021 à 465 en 2022. Le nombre de personnes qui suivent un enseignement technique a également augmenté, passant de 157 420 participants pour l’année académique 2020-21 à 179 519 (91 995 hommes et 87 523 femmes) en 2021-22. Le nombre de personnes qui suivent un programme d’enseignement et de formation professionnels (EFP) a également légèrement progressé, passant de 320 143 au cours de l’année 2019-20 à 380 748 (225 621 hommes et 155 127 femmes) au cours de l’année 2020-21. En ce qui concerne la validation des acquis de l’expérience, le gouvernement indique qu’entre 2020 et 2021, 2 268 hommes et 376 femmes ont été évalués et certifiés. La commission observe que le Plan quinquennal de développement national (FYDP III) 2021/22-2025-26 et la Stratégie nationale de développement des compétences (NSDS) 2016-2026 seront arrivés à expiration au moment où le prochain rapport sur l’application de la convention est dû. Elle prie donc le gouvernement de fournir des informations détaillées et à jour sur les résultats, les enseignements tirés et les activités futures prévues en matière d’enseignement et de formation professionnels. En particulier, la commission demande des informations sur l’impact des politiques et des programmes liés à l’EFP, notamment des statistiques sur le nombre de participants, ventilés par sexe, âge et secteur, dans les différents programmes, et sur l’accès des participants à un emploi durable, en particulier dans les zones rurales. Elle prie également le gouvernement de fournir une copie de l’étude sur l’employabilité des diplômés de l’EFP.
Article 3. Couverture des groupes vulnérablespar le système de formation professionnelle. La commission observe que le FYDP III a notamment pour objectif d’améliorer l’accès et la participation des femmes et des personnes en situation de handicap dans les établissements d’enseignement tertiaire et supérieur; et de promouvoir les compétences favorisant l’employabilité de groupes de population ayant des besoins particuliers. Le gouvernement indique qu’au cours de l’année scolaire 2021-22, 18 764 hommes et 18 405 femmes ont obtenu un diplôme en sciences médicales et sciences connexes, 35 404 femmes et 29 487 hommes en affaires, tourisme et planification et 14 572 hommes et 7 264 femmes en sciences et technologies connexes. Au cours de la même période, 1 092 femmes et 468 hommes ont participé au programme de formation intégrée à la promotion de l’entrepreneuriat (INTEP), qui met l’accent sur la formation des personnes sans emploi, sous-employées ou travaillant dans le secteur informel (micro et petites entreprises) dans les milieux urbains et ruraux. Le gouvernement indique qu’entre 2013 et 2022, 667 personnes ont participé à un programme d’apprentissage mixte dans les secteurs suivants: tourisme (175 femmes et 6 hommes), mécanique automobile (135 hommes et 16 femmes), installation électrique (118 hommes et 16 femmes) et mécanique agricole (162 hommes et 18 femmes). En ce qui concerne les mesures visant à promouvoir l’accès des personnes en situation de handicap à l’EFP, le gouvernement se réfère à la mise en œuvre de la politique d’éducation et de formation de 2014, qui envisage la mise en place d’un système qui permettra le développement des étudiants ayant des compétences différentes et des besoins particuliers en matière d’enseignement et d’apprentissage à tous les niveaux de l’éducation. Le gouvernement indique l’adoption de la stratégie nationale pour l’éducation inclusive de 2021/22-2025/26, qui vise à fournir un accès et une éducation inclusive de qualité à tous les niveaux pour les étudiants ayant des besoins pédagogiques particuliers. À cet égard, il envisage l’adoption de mesures visant à garantir que la politique, la législation et les directives en matière d’éducation s’appuient sur des valeurs et des pratiques inclusives; à garantir l’égalité d’accès et la participation équitable des étudiants ayant des besoins divers et la fourniture d’une éducation inclusive de qualité à tous les niveaux; et à améliorer la coordination et la collaboration entre les parties prenantes de l’éducation au service d’une éducation inclusive. Le gouvernement se réfère à l’élaboration de lignes directrices 2022 sur l’éducation inclusive ainsi que d’un manuel en faveur de l’inclusion dans les programmes d’EFP, ayant pour but de fournir aux parties prenantes des orientations sur la manière d’assurer l’accès des personnes en situation de handicap aux d’établissements d’EFP. Le gouvernement indique qu’en 2021, 227 personnes en situation de handicap (115 hommes et 112 femmes) ont participé aux programmes d’EFP. En ce qui concerne la participation des jeunes aux programmes d’EFP, la commission note la mise en œuvre, avec le soutien du gouvernement suisse, du projet Compétences au service de l’emploi en Tanzanie (phase II 2022-2026) dans la région de Morogoro, qui vise à améliorer les perspectives d’emploi rémunéré des jeunes (indépendants) en contribuant à améliorer l’accès, la pertinence et la qualité du développement des compétences professionnelles. Ce projet met l’accent sur la formation professionnelle non formelle et cible les jeunes âgés de 15 à 24 ans, en particulier les jeunes mères et ceux qui n’ont pas accès à l’enseignement professionnel formel ou qui n’en ont pas les moyens. Au cours de la phase I de ce projet (2017-2022), plus de 10 000 jeunes (53 pour cent de femmes) ont suivi et bénéficié de programmes soutenus de formation de développement des compétences, 17 analyses du marché du travail ont été menées pour mettre en évidence les besoins en compétences, et un guide d’analyse du marché du travail a été produit pour le ministère de l’Éducation, de la Science et de la Technologie afin de mettre en œuvre des analyses du marché du travail pour des professions, des emplois ou des lieux particuliers. Enfin, le gouvernement se réfère à l’adoption de la circulaire no 2 de 2021 sur la rescolarisation des élèves de l’enseignement primaire et secondaire pour remédier aux abandons pour diverses raisons, qui offre aux élèves en décrochage scolaire la possibilité de poursuivre leurs études dans un système d’éducation formel dans les deux ans qui suivent l’abandon de leurs études. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations à jour et détaillées, y compris des informations statistiques ventilées par sexe, âge et secteur d’activité, sur l’impact des mesures mises en œuvre pour promouvoir les capacités professionnelles des femmes et pour accroître l’égalité d’accès des femmes et des hommes et la participation équilibrée à l’enseignement et à la formation professionnels. Elle prie en outre le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les mesures prises ou envisagées pour assurer l’orientation, l’éducation et la formation professionnelles qui permettent aux jeunes et aux personnes en situation de handicap d’accéder au marché du travail, y compris dans les zones rurales. La commission prie à nouveau le gouvernement de fournir des informations actualisées sur la manière dont il veille à ce que les groupes spécifiques de travailleurs qui rencontrent des difficultés pour obtenir un emploi, tels que les travailleurs ruraux et les travailleurs de l’économie informelle, bénéficient de l’égalité d’accès à l’orientation professionnelle, à l’éducation et aux possibilités de formation.
Article 5. Coopération avec les partenaires sociaux. La commission observe que le FYDP III a été élaboré avec la participation du secteur privé, de la société civile, des organisations non gouvernementales et des partenaires du développement. La commission note que le gouvernement indique que les partenaires sociaux et les autres parties prenantes concernées ont participé à l’élaboration de la SNDS 2016-2026. Le gouvernement indique également qu’il collabore avec les partenaires sociaux, par le biais de consultations avec les parties prenantes, dans le but de collecter des informations pour l’élaboration et l’examen des politiques et des programmes d’études afin d’identifier les lacunes existantes et d’apporter les améliorations nécessaires. Le gouvernement fait référence à l’élaboration, en avril 2022, d’un rapport intitulé «Les employeurs au service du développement des compétences d’employabilité en Tanzanie», par le conseil pour l’enseignement et la formation techniques et professionnels (NACTVET), en collaboration avec l’Association des employeurs tanzaniens. Selon ce rapport, alors qu’au moins 72 pour cent des employeurs interrogés soutiennent les programmes de développement des compétences en milieu professionnel, le nombre d’étudiants bénéficiant d’un soutien reste faible, car beaucoup se heurtent à des obstacles pour trouver des stages, des apprentissages et des formations pratiques. Le rapport appelle à une collaboration entre les employeurs, les prestataires de services d’enseignement et le gouvernement pour un développement durable des compétences. Prenant bonne note de ce qui précède, la commission prie le gouvernement de fournir des exemples concrets de la manière dont les partenaires sociaux, y compris les organisations d’employeurs et de travailleurs, coopèrent à l’élaboration et, surtout, à la mise en œuvre des politiques et programmes de formation professionnelle, comme l’exige l’article 5 de la convention.
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