ABIDJAN (OIT Infos) – Le Bureau régional de l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour l’Afrique a organisé un dialogue politique virtuel sur l’emploi des jeunes dans l’économie rurale le 5 avril 2023. L’événement a présenté des projets OIT-FIDA récemment lancés pour l’emploi des jeunes ruraux en Algérie, en Côte d’Ivoire, à Madagascar et au Malawi. Des représentants de gouvernements, de travailleurs d’employeurs et d’autres parties prenantes engagées dans le soutien à l’emploi décent pour les jeunes en Afrique rurale ont assisté à l’événement.

Le dialogue politique régional organisé par l’OIT en étroite collaboration avec le Fonds international de développement agricole (FIDA), les gouvernements et les partenaires sociaux, a réaffirmé l’engagement général de toutes les parties prenantes à promouvoir des emplois décents en Afrique, en particulier pour les jeunes femmes et hommes.

L’événement a attiré 199 participants, y compris des représentants de gouvernements; partenaires sociaux; des institutions financières internationales et des partenaires de développement; les organisations dirigées par des jeunes et les représentants de la jeunesse; les représentants des médias qui s’intéressent à l’agriculture ou à l’emploi des jeunes; des fonctionnaires d’organisations régionales ainsi que des bureaux de l’OIT et du FIDA dans la région.

   

A l’ouverture, Peter Van Rooij, Directeur régional adjoint de l’OIT pour l’Afrique, a insisté sur la nécessité de passer du statu quo à investir dans des modèles d’intervention innovants qui combinent compétences et développement des marchés. «Ces modèles devraient répondre aux aspirations des jeunes et aux besoins des entreprises», a-t-il déclaré, appelant à renforcer les partenariats et la collaboration en tant que pierres angulaires des efforts visant à promouvoir le travail décent dans l’économie rurale.

S’exprimant au nom du FIDA, Tom Anyonge, spécialiste technique principal du FIDA pour la jeunesse, a reconnu que les agro-industries et les secteurs adjacents recèlent un potentiel considérable pour offrir des possibilités d’emploi décent à la jeunesse africaine.

Au cours d’une table ronde politique organisée dans le cadre de l’événement, des représentants des gouvernements et des partenaires sociaux des quatre pays mettant en œuvre le projet ProAgro YOUTH ont discuté des défis, partagé des approches innovantes et présenté des solutions pour résoudre le problème. Ils ont également souligné la nécessité de renforcer et d’intensifier ces initiatives. Tous les intervenants ont reconnu qu’il importe de collaborer avec le secteur privé non seulement pour promouvoir son développement et la création d’emplois décents, mais aussi pour veiller à ce que la formation technique et professionnelle corresponde aux besoins des entreprises.

Les intervenants ont en outre souligné la nécessité d’un engagement significatif avec les organisations de jeunesse qui doivent être reconnues comme des partenaires égaux et des agents clés du changement dans la conception et la mise en œuvre des politiques et programmes d’emploi des jeunes.

Bénéficiaire de ProAgro YOUTH à Madagascar, Florence Narta Koriaka a dans son témoignage salué l’importance de ce projet qui lui permet aujourd’hui d’avoir un emploi décent. «Avant j’étais désespérée. Mais avec ProAgro YOUTH j’ai eu confiance en moi et j’ai obtenu un emploi décent», a-t-elle déclaré.

L’objectif du projet ProAgro YOUTH est d’accroître l’emploi décent indépendant et salarié pour les jeunes ruraux en soutenant les centres intégrés de l’agro-industrie en Algérie, en Côte d’Ivoire, à Madagascar et au Malawi. Le projet, financé par le Fonds international de développement agricole (FIDA), est mis en œuvre par l’Organisation internationale du Travail (OIT) en collaboration avec d’autres parties prenantes au niveau national.