Migration et travail décent

Politique nationale de migration de main-d'oeuvre fondée sur les droits et sensible au genre: Un atelier de renforcement des capacités des parties prenantes sur l'élaboration, la cohérence et la mise en oeuvre programmé

L’atelier vise à outiller les parties prenantes nationales en Côte d’Ivoire pour leur faciliter une participation active à la formulation et à la mise en œuvre efficaces de la politique nationale de migration de main-d’œuvre.

Objectifs spécifiques de l'atelier

De manière spécifique, cette formation devrait permettre aux acteurs de pouvoir entre autres :
• S’approprier les étapes et le processus de formulation d’une politique de migration de la main d’œuvre sur la base du manuel de l’OIT « Guide pratique pour la conception de politiques de migration de main-d’œuvre ».
• Connaitre les normes et les outils de l’OIT, de l’UA en vigueur à même d’éclairer chaque étape de la conception et de la mise en œuvre de politiques de migration de main-d’œuvre. En plus des NITs précitées, d’autres instruments pertinents incluent le Cadre multilatéral pour les migrations de main-d’œuvre (2006) et les Principes généraux et directives opérationnelles concernant le recrutement équitable (2016).
• Reconnaître le rôle central du dialogue social et des principaux acteurs du monde du travail (représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs) dans l’élaboration de la politique de migration de main-d’œuvre et dans la résolution des problèmes critiques liés à la migration de main-d’œuvre.
• Approfondir leurs connaissances sur la manière dont les questions de migration de main-d’œuvre peuvent interagir avec d’autres priorités politiques et stratégiques nationales, notamment en matière d’emploi, d’éducation, de formation professionnelle, de protection sociale, d’égalité hommes-femmes et de non-discrimination (cohérence des politiques).
• Comprendre comment développer principalement au niveau national mais également aux niveaux régional une gouvernance de la migration de main-d'œuvre à travers des liens migration / développement et des approches fondées sur les droits.
• S’informer des thématiques à prendre en compte dans une politique de migration de main-d’œuvre, et
• Discuter et proposer des priorités nationales la vision globale et des objectifs de la politique de MMO.
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La politique nationale de la migration de la main d’œuvre définira les grands objectifs politiques et les stratégies du gouvernement pour les domaines prioritaires dans la gestion de la migration de main-d'œuvre en Côte d’Ivoire. La politique abordera divers aspects de la gouvernance de la migration de la main-d'œuvre tels que les cadres politiques, juridiques et institutionnels, les informations/données sur la migration de main-d'œuvre, l'analyse du marché du travail, la protection des droits des travailleurs migrants, le développement et la reconnaissance des compétences, le potentiel de développement des migrants, les mesures pour lutter contre la migration de main-d'œuvre irrégulière, les défis liés au genre, ainsi que la coordination entre les acteurs concernés aux niveaux national, régional et international.

Participants

La formation est adressée à 28 cadres intervenant dans l’écosystème de la migration, de l’emploi et de la formation professionnelle en Côte d’Ivoire.

Un mot sur Agridom

AGRIDOM est un projet régional, couvrant la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la Guinée et visant à optimiser le potentiel de contribution des travailleurs migrants au développement des secteurs agricole et du travail domestique en Côte d’Ivoire à travers une migration plus équitable et un meilleur accès au travail décent.

Les pays ciblés par ce projet (Côte d’Ivoire, Guinée, Burkina Faso) sont tous d’importants pays d’origine et de destination pour la migration de main d’œuvre dans la sous-région.
En 2017, près de 33% des migrant-e-s internationaux au sein de l’Afrique de l’Ouest se trouvaient en Côte d’Ivoire . Outre le secteur agricole, le commerce informel et les services, y compris le travail domestique, sont des sources importantes d’emplois pour les travailleur-euse-s migrant-e-s à destination de Côte d’ivoire, dont 45% sont des femmes.

Les principaux pays d’origine, dans ce corridor- sont le Burkina Faso (61,5%), le Mali (17,4%) la Guinée (7%), le Niger (4%) et le Togo (3,1%) – des pays caractérisés par une population majoritairement jeune et non-qualifiée. Le Burkina Faso est l’un des principaux pays d’origine du continent avec 1.4 millions de Burkinabés à l’étranger et des transferts de fonds de la diaspora s’élevant à plus de USD 410 millions. La Côte d’Ivoire est également la principale destination des travailleurs migrants issus de la Guinée et employés dans le secteur agricole.

Résultats attendus

Résultat 1 : Les cadres politiques, règlementaires et institutionnels des pays cibles, sensibles au genre, assurent une meilleure gouvernance de la migration de main d’œuvre et favorisent le respect des principes du travail décent dans les secteurs de l’agriculture et du travail domestique.

Résultat 2 : Les dispositifs d’accompagnement des acteurs de l’économie informelle sont renforcés pour une meilleure inclusion des travailleurs y compris les travailleurs migrants.

Résultat 3 : Promotion de l’emploi décent /moyen de subsistance à travers l'acquisition de nouvelles connaissances et compétences et des services de soutien.