Alors que pour de nombreux travailleurs migrants, la migration de travail peut être une expérience très positive, pour des millions d’entre eux le travail décent reste un objectif difficile à atteindre, en particulier pour les travailleurs peu qualifiés, ceux qui se trouvent en situation irrégulière, travaillant dans l’économie informelle et confrontés à des conditions de travail difficiles (bas salaires, horaire de travail excessif, manque de couverture sociale, manque de sécurité et de protection de la santé au travail) ainsi que le manque de possibilités de régularisation de l’immigration. La contribution des migrants au développement et à la croissance économique dépend de leur emploi et de leurs conditions de travail. Cependant, un grand nombre d’entre eux sont confrontés à des situations telles que retenue de salaire, déduction illégale d'honoraires, temps de repos journaliers, hebdomadaires et de vacances insuffisants, absence de paiement d'heures supplémentaires et de congés annuels, retenue de passeports et autres documents d'identité, demandes injustifiées d'accomplir des tâches autres que celles spécifiées dans le contrat (comme le nettoyage des maisons d’autres membres de la famille) et des licenciements injustifiés.

Souvent, même les personnes en situation de migration régulière peuvent se retrouver sans protection sur les marchés du travail sans la reconnaissance du droit à l'égalité de traitement et des chances des travailleurs nationaux et souvent avec des difficultés pour garantir leurs droits fondamentaux au travail.

L’OIT participe très activement aux activités de plaidoyer et de renforcement des capacités en faveur de la protection du travail et de la protection sociale (notamment l’amélioration du temps de travail et des salaires, ainsi que la protection de la sécurité et de la santé) des travailleurs migrants et des membres de leur famille. Parmi les domaines de travail les plus importants figurent le renforcement des capacités des inspecteurs du travail, la sensibilisation à l’importance de labour attachés à l’étranger et la facilitation de l’accès à la justice pour les travailleurs migrants dans les pays de destination.